Compte rendu – 10 km des Quais de Bordeaux 2019

Bordeaux 10 km

Mais qu’est-ce que je fous là… ?

Bon… OK, la phrase d’accroche laisse prédire le pire… C’est bête mais, en ce moment, entre la fin de la prépa des 75 km des Hospitaliers et la création de ma boutique, je n’ai plus vraiment la pêche pour courir (je n’ai plus la pêche pour rien surtout !). À la moindre goutte, je reste au chaud et préfère me réfugier sur les machines de la salle de sport.

Mais bon, les 10 km des Quais de Bordeaux sont quand même mythiques pour moi. Ça met un point final à ma 2e année de course à pied et donc la 3e fois que j’y participe. Je vous laisse jeter un coup d’œil sur le compte rendu de l’année dernière qui est à retrouver ICI.

C’est sûr, le matin je n’avais vraiment pas la patate pour faire la route toute seule jusqu’à Bordeaux et prendre la pluie sur 10 km ; mais en même temps, j’aurais été déçue de ne pas participer. Et puis débrancher le cerveau pendant une heure ne va pas me faire de mal. L’objectif n’était vraiment pas de battre mon chrono de l’année dernière, (j’ai le ventre en vrac depuis plusieurs mois et courir m’est souvent très douloureux) mais plutôt de réussir à tenir mon rythme sur les 10 km.

Départ 10 h 00 pour la 1re vague, puis départ toutes les 5 minutes

(je suis dans le 3e sas, celui des plus de 50 minutes).

6 h 30 – Le réveil sonne, j’ai du mal à ouvrir les yeux. Je suis vraiment mitigée ce matin, faut-il vraiment que je prenne la route avec cette fatigue ?! En plus j’y vais seule… Mais je sais qu’au fond de moi je serais déçue de ne pas y aller… Allez ! Debout Popo, fonce !

7 h 15 – J’embarque ma banane, mon thé et mon tutu vert dans le bolide, et direction Bordeaux. La route est calme, j’en profite pour me vider la tête.

8 h 45 – C’était tellement calme sur la route que je suis arrivée bien trop tôt. Je patiente encore un peu au chaud dans la voiture avant de prendre mon courage à deux mains et affronter le froid en trottinant jusqu’à la remise des dossards.

9 h 18 – J’ai récupéré mon dossard, je profite d’un moment de calme pour aller saluer Denis, le speaker, rencontré à la course Raisin d’Or il y a deux semaines.

Voilà qu’il commence à tomber une pluie épaisse et froide… Mais qu’est-ce que je fous là ?! Je m’abrite sous la tente des remises de dossards avec d’autres participants, on est collé les uns aux autres comme de véritables sardines dans leur boîte, mais au moins nous n’avons pas froid ! Toujours voir le positif !

9 h 50 – On se rapproche de nos sas respectifs, je vois au loin mon amie Sandrine mais, manque de chance, je n’ai pas le temps de la rattraper avant de la voir changer de sas. Je reste bien au milieu du peloton, la chaleur que dégagent tous les participants m’évite de trop grelotter. Je suis complètement gelée, il me tarde de partir pour me réchauffer. La pluie s’est un peu calmée.

10 h 00 – Le 1er sas des élites part. Avec un peu de chance, ils seront arrivés au moment où je commencerai mon 1er km…

3, 2, 1… C’est parti, un pied devant l’autre… On se retrouve à l’arrivée ?

1 à 2 km – Je prends très vite mon propre rythme, allure footing du dimanche, la pluie tombe doucement. J’vais oublier cette ambiance très particulière d’une course très populaire, trop ?!

2 à 3 km – Je suis certainement trop mal habituée à partir sur de longues distances pendant plusieurs heures. Habituellement, je trouve toujours des personnes avec qui bavarder, même quelques instants. Là, rien. Tous les visages sont fermés et moi et mon tutu vert, je nous trouve vraiment pathétiques…

4 à 5 km – Ma partie préférée ! Le pont ! Oui, il y a une côte et moi j’adore les côtes ! J’en profite pour faire une petite accélération qui me fait le plus grand bien. Malgré la pluie, j’avance à mon rythme de croisière habituel, j’en profite pour ne penser à rien ! De l’autre côté du pont, le parcours est vraiment semé de poteaux et de bites métalliques, je passe mon temps à les signaler aux autres coureurs qui ont l’air de s’en ficher royalement… Nous arrivons déjà à mi-parcours avec le point de ravito (jonché de gobelets en plastique ☹).

6 à 7 km – Le 2e pont arrive très rapidement, nous nous suivons tous de très près, le chemin n’étant pas très large, un coureur devant moi se décale brusquement… Bim ! Il s’est décalé pour ne pas se prendre un poteau à hauteur de jambes, que j’ai bien sûr pris en pleine poire ! J’ai moi aussi voulu me décaler au dernier moment, mais trop tard, et je ressens une forte douleur à l’intérieur de ma cuisse droite… Je râle ! Non mais ce n’est pas possible d’être aussi individualiste que ça ! Et personne ne m’a demandé si ça allait… Je suis encore une fois vraiment choquée par cette mentalité et cette ambiance. Jamais sur un trail je n’ai vu quelqu’un laisser un coureur se blesser sans lui proposer de l’aide. Je continue ma course mais je l’ai vraiment mauvaise.

8 à 10 km – Le 2e pont est passé. Un coureur demande combien de kilomètres il reste encore à courir, je lui explique qu’il nous en reste encore 2, mais qu’il ne faut pas se faire piéger par le parcours qui nous fait aller au-delà de l’arrivée pour revenir sur nos pas sur le dernier kilomètre. J’ai tout juste un merci… Je suis blasée ! J’ai enfin un peu moins froid, j’ai quitté mes gants et mon tour de cou, mais j’ai toujours mes trois épaisseurs de manches longues. La pluie nous laisse de temps en temps un peu tranquille.

J’entame le virage pour revenir vers la ligne d’arrivée. Je garde mon rythme, je n’arrive pas vraiment à accélérer. Je me suis vidé la tête pendant cette sortie, c’est ce qui compte. Mais ma jambe me fait de plus en plus mal. Je redoute le moment où le muscle va se refroidir…

Ligne passée. Bizarrement, elle n’a pas le même goût que les autres. Cette fois, l’arrivée me semble triste, je suis toute seule, personne à encourager ou à féliciter. Je récupère mon petit baluchon de ravitaillement, ma médaille en chocolat et file en direction du retour…

En arrivant au parking j’entends : « Joli tutu vert ! » Je me retourne et… joie ! Des coureurs de l’ASPB, je retrouve le sourire et file les saluer. Je suis vraiment contente de les croiser et me sens bien moins seule, on échange quelques banalités rapidement et me voilà déjà sur la route du retour.

Je crois que je viens d’écrire le CR le plus mélancolique du blog… mais je ne vais pas vous mentir ou écrire ce que je n’ai pas ressenti, ce sont mes mots à chaud. Je suis déçue par cette ambiance que je trouve très individualiste bien loin des ambiances trail que j’ai l’habitude de vivre. Je suis aussi vraiment agacée que les poteaux ne soient pas signalés sur le parcours ; c’est vraiment dangereux vu le nombre que nous sommes, et pour en avoir pris un à pleine allure, je peux vous assurer qu’ils ne bougent pas…

Vais-je la courir à nouveau l’année prochaine ? Il y a des chances, mais je prendrai note d’y aller avec des écouteurs pour écouter de la musique et ne pas courir au milieu pour ne pas prendre d’obstacle =)

Pour plus de photos, c’est ICI

Et le classement général de la course ICI

Le parcours et ma course sont sur STRAVA

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