Avant que tout cela ne soit qu’un lointain souvenir, je voulais partager avec vous mes débuts en gravel et peut-être vous donner, à vous aussi, le goût des chemins.
Déjà le gravel, c’est quoi ?
Papa VTT et maman route se sont rencontrés et paf ! Non, pas de Chocapics en vue, juste un gravel… Vous obtenez donc un vélo qui a la gueule d’un vélo de route avec son cadre « coursifié » et son cintre drop bar légèrement évasé au niveau du drop, mais avec des roues plus larges et crantées comme un VTT ; vous pouvez même sur quelques modèles trouver une fourche suspendue et/ou une selle télescopique.
Un gravel, pour quelle utilisation ?
Pourquoi prendre un vélo moins confortable qu’un VTT et moins performant qu’un vélo de route ? Pour le kif, bien sûr ! Plus besoin de devoir choisir route ou chemin. Vous pouvez vous laisser tenter par un bout de chemin pendant votre sortie route, partir en voyage à vélo avec plus de confort grâce à des pneus plus larges et une position moins « aéro », sans pour autant vous traîner avec un vélo trop lourd et pas optimisé pour parcourir de la distance.
Pourquoi je me suis mise au gravel ?
Si vous me suivez sur les réseaux, vous n’êtes pas sans savoir que mon amour pour le vélo a grandi depuis peu… S’il a toujours été pour moi un moyen de locomotion, il m’aura fallu du temps pour acquérir mon premier vélo de route, et alors j’en ai bouffé des kilomètres… Mais j’avais une grosse frustration : moi qui venais de sortir de six ans de trail (course à pied hors route), j’étais en manque de nature et d’aventures. Non pas que l’on ne puisse pas vivre des aventures à vélo de route, et mon article sur la RAF et d’Annecy à Paris démontre bien que l’aventure peut se cacher n’importe où, j’étais vraiment en manque de verdure, de boue et de… chutes ! En arrivant en Haute Savoie la frustration était encore plus grande, et je n’ai pas tardé à sauter le pas après mon emménagement.
Étant plutôt de nature casse-cou, j’ai orienté mon choix sur un gravel titane pour ne pas pleurer à la moindre rayure sur la peinture ou risquer de casser la cadre ! Pour rappel, j’ai réussi à casser le cadre carbone de mon vélo route sans vraiment trop forcer…
Mes premiers tours de roues sur Gaston
Gaston, c’est le nom de mon gravel. On ne juge pas… Les premiers tours de pédales avec mon nouveau bolide ont été épiques ! Déjà, il faut rappeler que je passe le plus clair de mes sorties dans la roue de Polo sur des traces relativement non roulantes ! Si vous ne connaissez pas Polo, je vous invite à faire un tour sur sa chaîne YouTube, vous comprendrez mieux le phénomène !
Première sortie qui devait s’annoncer simple… me voilà sur la montée gravel de la Forclaz ; en un rien de temps je me suis retrouvée dans une pente à 15 %, jonchée de petits cailloux qui m’empêchaient de me mettre en danseuse sous peine de patiner, et qui brûlait mes jambes au moindre coup de pédale… alors, c’est ça le gravel.
Non. Pas de panique. Promis, vous pouvez prendre du vrai plaisir avec ce type de vélo. Commencez par des chemins roulants comme des pistes forestières ou une voie verte un peu caillouteuse. Petit à petit vous prendrez confiance et vous pourrez vous aventurer sur des chemins plus exigeants.
Comment trouver une trace gravel ?
Je ne peux que vous conseiller, si vous ne connaissez pas encore, le site Komoot ou bien l’application RunnrZ.
Sur Komoot vous pourrez créer votre itinéraire avec des chemins proposés, attention tout de même à savoir lire une carte sous peine de vous retrouver dans des chemins très escarpés et difficile d’accès, même en gravel.
Pour l’application RunnrZ, initialement adaptée à la course à pied, cette application vous propose grâce à son algorithme des boucles à vélo de route ou VTT que vous pourrez adapter. Il vous suffit d’entrer la distance souhaitée et l’application se charge du reste.
Si vous ne voulez pas prendre les chemins en solo, vous pouvez aussi choisir l’option de découvrir le monde du gravel avec des inconnus en vous inscrivant sur une aventure organisée comme la Poco Loco ou Gravel Man.
Vous pouvez choisir de faire ces événements en mode « course » ou bien en mode découverte. L’ambiance y est très chaleureuse. Vous trouverez des passionnées du vélo comme vous et la bienveillance et l’entraide y règnent !
Comment choisir son gravel ?
Comme tous les vélos cela va dépendre de vos besoins, pour des longues distances, pour des chemins très roulants, pour du bikepacking…
Quand on voit un vélo on ne regarde pas que sa gueule et sa couleur ! Ça demande quand même de se poser quelques questions sur l’utilisation que l’on veut en faire.
Comme je vous l’ai dit plus haut, j’ai choisi un modèle en titane pour sa résistance mais aussi son confort sur les longues distances.
La marque CMT basée près d’Annecy propose trois types de gravels titane de haute qualité pour ravir du plus compétiteur au plus aventurier ! Je suis allée visiter, il y a quelques semaines, leur atelier et j’ai eu un gros coup de cœur pour la passion qu’ils mettent dans la fabrication et le montage de leurs vélos !
Spoiler alert ! Mon prochain vélo va sortir de leur atelier… mais ce ne sera pas un gravel.
Alors, bientôt un gravel dans votre garage ?
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